Au-dessus de la vallée du Pénée (Pineios) et de la ville de Kalampaka se découpe une "forêt de rochers" gris aux formes de pain de sucre. Ces monstres rocheux portent à leur sommet de célèbres monastères cénobitiques¹, les Météores / Μετέωρα (de Meteora : suspendu dans les airs).
Géologie
Ces tours rocheuses se dressent au débouché de défilés taillés dans le calcaire du Pinde par le Pénée et ses affluents. Les eaux de ruissellement descendant du massif ont déblayé l'actuelle vallée sans pouvoir entamer les bancs de grès et de conglomérats tertiaires plus durs qui subsistent, surplombant de près de 300 m la campagne environnante. Une soixantaine de tours ont été décomptées.
Histoire
Dès le 11ème siècle, des anachorètes¹ se retirèrent dans les grottes des Météores où leur mysticisme s'exaltait "dans la solitude et la proximité des espaces infinis". C'est seulement au 14ème siècle que nombre de ces ermitages furent transformés en monastères, alors que les Serbes envahissaient la Thessalie et que le brigandage sévissait. Saint Athanase (des Météores), venu du Mont Athos, fondait alors avec neuf moines, le Grand Météore, dans un lieu difficilement accessible, et d'autres établissements suivaient cet exemple malgré les difficultés considérables rencontrées dans le transport des matériaux, hissés à dos d'homme ou à l'aide de treuils.
Les 15ème et 16ème siècles constituèrent la grande période des monastères dont le nombre atteignit 24 et qui furent décorés de fresques et d'îcones par de grands artistes, tels le moine Théophane le Crétois et ses disciples. Malheureusement, les rivalités entre communautés et la diminution des vocations amenèrent un déclin.
L'intégration à la Grèce en 1881, accéléra ce déclin puisque les propriétés foncières des moines furent confisquées dans les années 1920. Enfin, les monastères subirent des détériorations importantes et le pillage de certains de leurs trésors lors de la Seconde Guerre mondiale.
Le renouveau monastique reprend après la guerre civile de 1949. Aujourd'hui, le succès touristique des Météores a décidé certains moines à chercher refuge au mont Athos ou dans d'autres monastères plus isolés. De nos jours, cinq monastères et un couvent seulement sont occupés par des moines ou des moniales : Agios Nikolaos, Roussanou, le Grand Météore, Varlaam, Agios Stefanos et Agia Triada.
Naguère, les monastères n'étaient accessibles que par des échelles amovibles ou des nacelles suspendues à des cordes et tractées par un treuil jusqu'à une tour en surplomb dite tour du treuil / vrizoni ; d'après les voyageurs d'antan, les cordes n'étaient remplacées qu'après rupture (!). De nos jours des escaliers d'accès ont été aménagés.
¹Anachorète : moine ou ermite vivant dans la solitude, par opposition au cénobite qui vit en communauté.
Au-dessus de la vallée du Pénée (Pineios) et de la ville de Kalampaka se découpe une "forêt de rochers" gris aux formes de pain de sucre. Ces monstres rocheux portent à leur sommet de célèbres monastères cénobitiques¹, les Météores / Μετέωρα (de Meteora : suspendu dans les airs).
Géologie
Ces tours rocheuses se dressent au débouché de défilés taillés dans le calcaire du Pinde par le Pénée et ses affluents. Les eaux de ruissellement descendant du massif ont déblayé l'actuelle vallée sans pouvoir entamer les bancs de grès et de conglomérats tertiaires plus durs qui subsistent, surplombant de près de 300 m la campagne environnante. Une soixantaine de tours ont été décomptées.
Histoire
Dès le 11ème siècle, des anachorètes¹ se retirèrent dans les grottes des Météores où leur mysticisme s'exaltait "dans la solitude et la proximité des espaces infinis". C'est seulement au 14ème siècle que nombre de ces ermitages furent transformés en monastères, alors que les Serbes envahissaient la Thessalie et que le brigandage sévissait. Saint Athanase (des Météores), venu du Mont Athos, fondait alors avec neuf moines, le Grand Météore, dans un lieu difficilement accessible, et d'autres établissements suivaient cet exemple malgré les difficultés considérables rencontrées dans le transport des matériaux, hissés à dos d'homme ou à l'aide de treuils.
Les 15ème et 16ème siècles constituèrent la grande période des monastères dont le nombre atteignit 24 et qui furent décorés de fresques et d'îcones par de grands artistes, tels le moine Théophane le Crétois et ses disciples. Malheureusement, les rivalités entre communautés et la diminution des vocations amenèrent un déclin.
L'intégration à la Grèce en 1881, accéléra ce déclin puisque les propriétés foncières des moines furent confisquées dans les années 1920. Enfin, les monastères subirent des détériorations importantes et le pillage de certains de leurs trésors lors de la Seconde Guerre mondiale.
Le renouveau monastique reprend après la guerre civile de 1949. Aujourd'hui, le succès touristique des Météores a décidé certains moines à chercher refuge au mont Athos ou dans d'autres monastères plus isolés. De nos jours, cinq monastères et un couvent seulement sont occupés par des moines ou des moniales : Agios Nikolaos, Roussanou, le Grand Météore, Varlaam, Agios Stefanos et Agia Triada.
Naguère, les monastères n'étaient accessibles que par des échelles amovibles ou des nacelles suspendues à des cordes et tractées par un treuil jusqu'à une tour en surplomb dite tour du treuil / vrizoni ; d'après les voyageurs d'antan, les cordes n'étaient remplacées qu'après rupture (!). De nos jours des escaliers d'accès ont été aménagés.
¹Anachorète : moine ou ermite vivant dans la solitude, par opposition au cénobite qui vit en communauté.