Persépolis / تخت جمشید / Περσέπολη - Site perse achéménide

Persépolis / تخت جمشید / Περσέπολη - Site perse achéménide - Fars / Pars / فارس / پارس - Iran / ايران - Carnets de route - Photographie - 14
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Capitale de l’empire perse achéménide

Persépolis (du grec persis polis, περσιςπολις, Ville des Perses), Parsa en vieux-persan, ou Takht-e Jamshid (persan تخت جمشید, Trône de Jamshid) se trouve dans la plaine de Marvdasht, au pied de la montagne Kuh-e Rahmat, à environ 70km au nord-est de la ville de Chiraz, province de Fars.

Persépolis est classée patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO depuis 1979.

Construction

Après avoir continué l'œuvre de Cyrus II à Pasargades et parallèlement aux importants travaux de construction entrepris à Suse, Darius Ier décide d'établir une nouvelle capitale. Darius choisit pour site le bas de la formation rocheuse du Kuh-e Rahmat qui devient ainsi le symbole de la dynastie achéménide. Il est difficile de dater avec précision la construction de chaque monument. La seule indication irréfutable est fournie par des tablettes retrouvées sur le site qui attestent d’une activité au moins dès –509, lors de la construction des fortifications. Les constructions de Darius sont ensuite terminées et complétées par ses successeurs : son fils Xerxès Ier ajoute au complexe la Porte de toutes les Nations, le Hadish, ou encore le Tripylon ; sous Artaxerxès Ier en -460, on dénombre 1149 artisans présents sur les chantiers. Au contraire d'autres constructions monumentales antiques grecques ou romaines, la construction de Persépolis ne doit rien à l’esclavage. Elle a été entièrement assurée par des ouvriers venant de tous les pays de l’Empire : Babylonie, Carie, Ionie ou Égypte.

Destruction

Protégée par sa situation au cœur de l’empire achéménide, Persépolis ne comptait pas de solides défenses. Les connaissances de la prise et de la destruction de Persépolis, attribuées à Alexandre le Grand, proviennent essentiellement des écrits d’historiens antiques, au premier rang desquels Plutarque, Diodore de Sicile, et Quinte-Curce. Certains éléments archéologiques corroborent leurs dires, mais leur version-même de la destruction de la cité est contestée. D’après Plutarque, Diodore de Sicile et Quinte-Curce, la chute de Persépolis est suivie du massacre de ses habitants et du sac de ses richesses. Tiridate, gardien du trésor, fait porter à Alexandre dont l’armée approchait, une lettre de reddition l’enjoignant de se rendre à Persépolis en vainqueur. Les richesses lui seraient ainsi rapidement acquises. Les écrits ne mentionnent cependant pas la réponse d’Alexandre. Diodore et Quinte-Curce racontent également la rencontre en route pour Persépolis, de 4000 prisonniers grecs mutilés ou ayant subi de mauvais traitements de la part des Perses. Après avoir pris la cité en -331, Alexandre y laisse une partie de son armée et poursuit sa route, ne revenant à Persépolis que quelque temps après. À l’issue d’une journée de beuverie en l’honneur de la victoire, Persépolis est incendiée sur ordre du conquérant en mai -330. Les raisons ayant motivée cette destruction sont controversées.

La destruction de Persépolis marque la fin du symbole de la puissance achéménide. Avec la mort de Darius III, dernier empereur de sa dynastie, le premier empire perse disparaît. L’hellénisation commence avec les Séleucides.

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