Jüdisches Museum Berlin / Musée juif de Berlin / המוזיאון היהודי - Kreuzberg
Berlin - 2005
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Jüdisches Museum Berlin / Musée juif de Berlin / המוזיאון היהודי, architecture
Le Berlin Museum, devenu trop petit, a fait l'objet d'un concours d'architecture en 1989, en vue d'agrandir les surfaces d'exposition dédiées à son département judaïque. Le bâtiment surprenant a ouvert ses portes dès 1999 alors que ses collections n'avaient pas encore quitté le Martin Gropius Bau, où elles ont été exposées provisoirement.
L'architecte américain Daniel Libeskind fut le lauréat de ce concours. Son édifice, tout en brisures, zigzags et arêtes, évoque une étoile de David brisée. Ce monument, pur produit du déconstructivisme, est un saisissant rappel de la Shoah / השואה. La façade extérieure demeure aveugle, même si le bâtiment compte 280 fenêtres, plutôt considérées comme des meurtrières. Il est impossible d'y déceler le nombre d'étages qu'il comporte. Daniel Libeskind appela ce projet de construction Between the Lines, son intérieur étant parcouru de part en part par une ligne en zigzag, elle-même coupée par une ligne droite fragmentée.
Voids / Vides
Les intersections sont les Voids / Vides, cinq salles vides de 30 mètres de haut, symbolisant la de l'histoire juive dans l'architecture. L'intérieur est un étrange agencement de couloirs et de salles, qui provoque chez le visiteur un sentiment mêlé de vertige et d'étouffement. 3 couloirs / axes principaux : celui de l'Holocauste (qui mène à la tour de l'Holocauste / Holocaust-Turm), celui de l'Éxil (qui mène au jardin de l'Éxil et de l'Émigration / Garten des Exils und der Emigration), enfin celui de la Continuité / Kontinuität.
Axe de l'Holocaust
Celui-ci se termine par la tour de l'Holocauste / Holocaust-Turm. Le silence, presqu'aucune lumière, juste cet espace très haut de béton qui nous enferme. En hiver, l'atmosphère y est glaciale. À son sommet, une unique ouverture étroite, donnant sur l'extérieur, laisse passer un peu de lumière.
Jardin de l'Exil et de l'Emigration / Garten des Exils und der Emigration
On trouvera, dans ce Jardin de l'Exil et de l'Emigration / Garten des Exils und der Emigration, un monument dédié à la Shoah : un groupe de 49 colonnes de 6 mètres de haut dont l'agencement perturbe tout repère de verticalité. Chacun des piliers est planté d'un olivier. La terre des 48 piliers extérieurs provient de Berlin et est dédiée à Israël, en souvenir de sa création en 1948. La terre du pilier central provient de Jérusalem et est dédiée à Berlin elle-même.
Axe de la continuité
Au bout de l'axe de la Continuité, l'escalier menant à l'exposition permanente. Celle-ci retrace les deux millénaires de la communauté juive à Berlin et en Allemagne. Les fonds se composent de livres et d'objets de culte (arches et rouleaux de la Loi), d'une série de documents historiques et d'œuvres d'art (photographies et œuvres graphiques).
Shalechet / Chute de feuilles - Menashe Kadishman / מנשה קדישמן
Le rez-de-chaussé est réservé au repos et à la méditation. Outre une salle de repos, il comporte une approche de l'œuvre d'art Shalechet / Chute de feuilles de Menashe Kadishman / מנשה קדישמן. L'installation qui correspond précisément à la symbolique de la pièce, comporte plus de 10 000 visages à la bouche ouverte, grossièrement découpée dans des disques d'acier circulaires qui recouvrent le sol de la pièce. Les spectateurs sont invités à marcher sur les visages qui produisent alors de très bruyants sons métalliques, sons accentués par leurs réverbérations sur les parois en béton et l'immensité de l'espace vide.