NEUTRALE ZONE - Es wird ohne Anruf sofort scharf geschossen - Sachsenhausen, Konzentrationslager (KZ) - Oranienburg
Berlin - 2005
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La ville d'Oranienburg est située à 30 km au nord de Berlin
La décision d'y installer un camp est prise le 22 février 1933. D'une superficie de plus de 600 hectares, 18 sont occupés par le camp central. Théodore Eicke en fait le siège de l'Inspection générale des camps (IKL) et y installe le détachement de la Division SS Totenkopf II (SS-Totenkopfverbände, SS-Totenkopfstandarte II "Brandenburg"). C'est là que sont formés, dans une caserne et un camp d'entrainement, les SS qui séviront dans tous les autres camps. Les méthodes d'organisation et de répression y sont donc élaborées et testées par les SS dans le camp et ses kommandos. Ils y mettent au point les méthodes d'extermination massive et y font des expériences médicales.
Sachsenhausen dit sachso fut un camp de concentration nazi implanté dès 1935 à proximité de Berlin
De 1936 à 1945, on estime que 200 000 personnes y ont été internées et que 100 000 y sont mortes. C'est dans ce camp que Himmler installa son état major et que l'inspection centrale des SS fit expérimenter ses méthodes d'extermination avant de les faire appliquer dans les autres camps.
À la différence de beaucoup d'autres camps nazis, Sachsenhausen fut un camp où peu de juifs furent envoyés : y étaient internés essentiellement les prisonniers politiques.
Le camp de concentration de Sachsenhausen fut libéré le 22 avril 1945, par une unité de la 47ème Armée Soviétique.
Arbeit macht frei / le travail rend libre
Slogan tristement célèbre employé par les nazis dans les années 1930.
C'est le général SS Theodor Eicke qui ordonna l'apposition de la phrase à l'entrée de camps de concentration, notamment Auschwitz et Dachau (Sachsenhausen également).
Le camp de concentration "idéal"
Contrairement à l'improvisation dont fit preuve l'organisation du camp de concentration d'Oranienburg (les 2 camps furent souvent confondus), les SS pensèrent le camp de Sachsenhausen sur la base d'un plan "idéal" : aussi bien les considérations fonctionnelles que la représentation symbolique de la terreur et du contrôle produite par l'architecture du camp furent pris en compte.
Le camp fut construit en forme de triangle équilatéral et ses bâtiments disposés symétriquement autour d'un axe. La Tour A, administration du camp, en est le bâtiment central. Une zone semi-circulaire fermées par 4 baraquements fut placée en face : la cour d'appel. Les SS avaient leurs baraquements dans le prolongement de l'axe central qui passait à travers la Tour A, accentuant ainsi l'axe et la symétrie du camp. Les miradors furent situés afin qu'aucun endroit du camp ne puisse échapper à leur champ de vision, tout en gardant une distance de tir "respectable".
Blocks / baraquements des prisonniers
Extérieur
Il y avait 68 blocks au camp d'Oranienburg-Sachsenhausen disposés en rayon autour de la place d'appel. Ce sont des baraques posées sur un socle en béton. Elles comprennent deux côtés symétriques.
Intérieur
Au centre de chacun des côtés se trouvent les toilettes et lavabos communs avec de part et d'autre un réfectoire et un dortoir où chaque châlit, étagé sur trois niveaux, reçoit deux ou trois détenus.
Il y avait 120 à 140 détenus dans ces blocks. Il y en aura jusqu'à 800 en octobre 1944.
Le pieu
Les mains liées derrière le dos avec des menottes, le détenu est accroché à des chaînes qui pendent le long d'un pieu. Il est ainsi hissé et reste suspendu, les pieds pendants, les bras retournés, subissant les coups de SS.
Infirmerie / Revier
C'est le nom donné à l'ensemble des 5 baraques qui composent l'infirmerie. 2 baraques construites en dur sont réservées à l'admission et aux visites, les 3 autres, construites en bois, sont réparties par maladies comme la baraque affectée aux malades de la dysentrie.
Nombre de SS se livrent à des expériences comme Lolling qui recherche la dose de cyanure qui peut foudroyer un homme en moins de vingt secondes. D'autres expériences ont lieu comme le déclenchement d'infections microbiennes à partir d'un gaz liquéfié appelé "Ol-O" ou de "médicaments" contre la jaunisse ou encore de tests d'armes bactériologiques.
Dans cette zone se trouvent également trois morgues.
Obélisque du mémorial national
D'une hauteur de près de 40 mètres, elle fut le centre et l'emblème du mémorial national inauguré en 1961 par l'Allemagne de l'Est. 18 triangles (inversés) rouges sont visibles sur la partie supérieure de l'obélisque et symbolisent les principaux pays d'origine des prisonniers. Le triangle rouge était porté par les détenus dits "politiques".
Devant, la sculpture Libération de René Graetz représentant 2 prisonniers libérés se tenant à côté d'un soldat de l'Armée rouge.
Camp spécial soviétique n° 7 / n° 1, 1945-1950
En mai 1945, les services secrets soviétiques commencent la construction de 10 camps spéciaux en territoire soviétique occupé. Les camps spéciaux n'étaient pas des camps de travail (contrairement aux goulags) et leur intention, contrairement aux camps nazis, n'était pas d'exterminer les détenus.
Le camp spécial n° 7 fut construit à Weesow près de Werneuchen puis déplacé en août 1945 sur le site du camp de Sachsenhausen. Durant l'été 1948, le camp fut renommé en camp spécial n° 1. Le camp de Sachsenhausen devenu camp spécial n° 1 servit à enfermer principalement les fonctionnaires de la NSDAP et les opposants aux forces d'occupations soviétiques. Jusqu'à sa fermeture en mars 1950, plus de 60 000 personnes y furent internées dont près de 12 000 trouvèrent la mort, conséquence de conditions de détention catastrophiques et de manque de nourriture.
Un musée traitant de cette période, très discret et disjoint du camp, a été créé à l'extérieur de l'enceinte du camp de concentration.