Azam & Violette, Téhéran / تهران - Rencontres

Après avoir crapahuté toute la journée avec Azam (Bagh Sangi Jamshidieh / jardin de pierre de Jamshidieh et Darband / دربند / Porte fermée), nous retrouvons Violette avec qui nous passons la soirée.

Nous discutons quelques heures, les Iraniens sont avides de discussions et d'informations provenant de l'"extérieur", tous les sujets y passent. Les jeunes, bien que subissant un pouvoir qui ne les y encourage pas vraiment (euphémisme), sont d'une ouverture d'esprit en total décalage avec celle de leurs gouvernants, ce même si certains sujets témoignent de nos différences culturelles. Il est par exemple tout à fait accepté de pouvoir faire partie d'une religion autre que celle de l'Islam, mais l'athéisme n'est tout simplement pas compris ; l'homosexualité reste taboue mais l'on pourra y voir quelques similitudes avec certains pays récemment entrés dans l'union européenne, c'est à dire tout simplement avec les pays où la religion, quelle qu'elle soit, reste encore très forte.

En "comité restreint", les Iraniens usent d'une liberté de parole que nous n'aurions imaginé avant ce voyage. Les voyages forment la jeunesse, les moins jeunes aussi faut croire.

La société iranienne semble néanmoins coupée en deux : une classe ayant eu accès aux études, généralement plus aisée et aux idées plus "modernes", de l'autre une classe plus "populaire", généralement plus pauvre, souvent éloignée des grands centres urbains et encore très fortement religieuse où, par exemple, la place de la femme dans la société iranienne sied ... aux femmes.

Il va sans dire que ce n'est pas tout à fait la position d'Azam et de Violette.